Un aspect important dans la détermination de la valeur de chaque monnaie est l'attribution correcte et objective de son état de conservation.

Pour cette raison, nous étudions les techniques de production et analysons chaque spécimen avec le plus grand soin, à l'aide de puissantes lentilles et, si nécessaire, même avec un microscope.

L'échelle que nous utilisons est celle reconnue dans toute l'Europe, allant de D (Discret) à FDC (Fleur de coin).

Voici l'échelle utilisée avec une brève description des différents états de conservation.

Le Flan Bruni (dans l'abréviation FS ou Proof) n'est pas considéré comme un état de conservation stricto sensu, mais comme un processus de production spécial dans lequel des flans sélectionnées et polies sont utilisées, ainsi que des cônes spéciaux, souvent chromés, qui, après un travail soigné, créent des pièces de monnaie avec des fonds spéculaires et reliefs satinés.

Dans l'histogramme présente dans la fiche de la monnaie on a représenté graphiquement le niveau de l'état de conservation.

On a choisie une échelle en soixante-dixièmes pour faciliter les collectionneurs asiatiques et américains qui utilisent généralement l'Échelle Sheldon pour l'état de conservation.

Des autres possibles défauts seront indiqués dans les notes de la même fiche.

Il faut souligner que nous accordons une grande attention à la découverte de la présence possible de restaurations invasives, en particulier sur les grands bronzes romains, visant à augmenter leur conservation et, par conséquent, leur appétibilité.

Un autre élément important dans la détermination de la valeur d'une monnaie est la rareté. Les pièces ont été produites depuis l'antiquité dans de nombreux exemplaires et, en tant que «produits industriels», elles sont souvent des objets communs.

Mais ce n'est pas toujours pareil.

Parfois, il y a des exemplaires qui sont vraiment difficiles à trouver, souvent pratiquement impossibles à trouver; dans certains cas, la rareté est subordonnée à la grande demande des collectionneurs numismatiques pour certaines pièces symboliques ou évocatrices (par exemple les monnaies de Jules César). Le degré de rareté de l'objet en question est représenté graphiquement en pourcentage sur l'histogramme.

On va d'un très faible pourcentage pour les pièces très courantes ou communes (C) jusqu'à 100% pour les pièces de la plus haute rareté, uniques ou connues seulement dans un petit nombre d'exemplaires (grade RRRRR). Voici le tableau de rareté avec une brève description.

La qualité et l'apparence du métal d'un modèle sont également un facteur très important dans l'évaluation.

Chaque monnaie, au cours de son existence plus ou moins longue, peut avoir subi les dommages du temps dans l'alliage avec laquelle elle est faite.

De tels défauts pourraient exister depuis la fabrication si le métal utilisé n'était pas de qualité. Ces dégâts peuvent également être causés par un nettoyage ou une restauration incorrects.

Un autre aspect examiné dans ce paramètre est la patine, lorsqu'elle est présente.

Avec le temps, sur les monnaies peut se former une sorte de voilage, souvent un assombrissement de la couche de surface, dû à l'action de la lumière, aux processus chimiques, aux agents atmosphériques, mais aussi en fonction de la façon dont elles ont été conservées dans les collections mêmes.

En effet, une patine dite «d'ancienne collection» peut rendre un exemplaire plus agréable, souligner les reliefs et augmenter de conséquence sa valeur.

Les vraies patines anciennes, comme la verte sur les pièces de bronze romaines ou la "patine Tibre" ne peuvent qu'accroître l'attention des collectionneurs.

Nous insistons sur l'adjectif "vrai" que nous utilisons, car il est loin d'être rare de trouver des pièces de monnaie avec des patines ou des couleurs artificielles créées pour augmenter leur valeur économique.

Lorsque ces patines anciennes et belles sont présentes, elles sont indiquées dans la même fiche et sont également sujettes à évaluation dans ce paramètre, ainsi que les patines de l'ancienne collection, notamment pour l'argent.

Quand il y a des couleurs artificielles ou des oxydations modernes créées pour confondre le marché des antiquaires, elles dépriment le paramètre.

Nous pourrions avoir un faible pourcentage également pour les pièces qui présentent des oxydations désagréables, des corrosions qui produisent une porosité plus ou moins accentuée, des cristallisations, un cancer du bronze (chlorures de cuivre) pour les cas les plus graves, etc.

Au contraire, on pourra arriver à un pourcentage élevé pour les pièces qui sont complètes avec du métal sans problèmes particuliers.

Même un nettoyage incorrect et un polissage agressif peuvent endommager le métal; ces aspects sont mis en évidence dans la fiche de l'exemplaire, mais ils font partie de l'évaluation de ce paramètre.

Pour les monnaies anciennes, un élément fondamental, souvent plus important que la conservation elle-même, est la qualité esthétique des cônes avec lesquels elles ont été fabriquées. Les pièces avec un style grossier et peu soigné auront une note faible sur l'histogramme. Alors que les pièces avec un style plus raffiné et recherché auront une note plus élevée, jusqu'au plus haut degré pour les productions numismatiques les plus artistiques.

Dans l'évaluation d'une monnaie, il est très important, surtout pour les plus anciennes, en particulier pour celles qui sont frappées à marteau, d'examiner la qualité du processus de production et les matériaux utilisés pour la frappe.

Les exemplaires avec un grand flan sans fractures, où la frappe est centrée à la fois sur le droit et le revers, recevront une évaluation élevée.

Les pièces qui mettent en évidence une forte frappe telle pour produire des hauts-reliefs, recevront une note élevée, indiquée sur l'histogramme.

Au contraire, les exemplaires fabriqués avec une frappe insuffisante ou avec des glissements de frappe obtiendront une note inférieure.

Une importance égale est réservée à la production avec des cônes non usés et non rouillés.

Un autre élément de grande importance pour l'évaluation globale d'une monnaie ancienne est la provenance ou le pedigree, ou la certification des différents passages de la même dans le marché numismatique ou sa présence dans les différentes collections.

Une monnaie avec un pedigree daté, passée dans des ventes aux enchères prestigieuses numismatiques (par exemple Santamaria, Leu, Frank Sternberg) ou qui a fait partie de collections de grande importance (par exemple collection A. Moretti, A. Magnaguti, S. Pozzi) aura un pourcentage plus élevé sur cet histogramme comparé à celle avec un suivi seulement récent ou moins précieux.

Bien sûr, il n'est pas toujours possible de nommer l'origine d'un exemplaire pour des raisons de confidentialité, mais rappelez-vous que chaque pièce proposée par Moruzzi Numismatica a une origine absolument légale et est enregistrée dans les registres des autorités compétentes.